Baromètre de l'habitat sain 2016 : les bénéfices d’un habitat sain sur la santé des Français
Près des ¾ des Français souffrent de maux de gorge et d’écoulement nasal
Symptômes de type grippal, états de fatigue chronique : une nouvelle étude pointe les bénéfices d’un habitat sain sur la santé des Français.
Les Français qui habitent un logement insalubre présentent un état de santé général plus fragile et souffrent plus souvent de symptômes de type grippal et de fatigue : tel est l’enseignement majeur d’une nouvelle étude menée conjointement par VELUX et l’Université allemande Humboldt dans le cadre du Baromètre de l’Habitat Sain. L’étude pointe du doigt cinq critères caractérisant l’insalubrité et incite l’industrie du bâtiment et les décideurs publics à œuvrer ensemble pour améliorer le bien-être et prévenir les pertes de productivité économique corollaires.
Les résultats du Baromètre de l’Habitat Sain VELUX indiquent que près de 20 % des Français se plaignent de leur état de santé (idem chez les Européens) ou manquent d’énergie en permanence (vs 25 % des Européens), et 71 % souffrent de maux de gorge et d’écoulement nasal (vs 66 % des Européens). Ce fléau nuit à la qualité de vie, mais aussi à l’économie, étant cause potentielle d’importantes pertes de productivité.
Selon le Groupe VELUX, le coût potentiel imputable aux congés maladie, aux traitements et autres conséquences d’une mauvaise qualité de vie, se chiffre en milliards d’euros pour la société. Pour exemple, les données tirées de l’Office national britannique des Statistiques indiquent que le Royaume-Uni a perdu en 2013, l’équivalent de 27 millions de journées de travail du fait de simples affections bénignes comme la toux, le rhume ou la grippe. La prévention de ces seules affections permettrait à la société d’économiser des milliards et d’accroître la productivité.
Afin de mieux comprendre les facteurs de risques sanitaires associés aux logements des Européens, le Baromètre de l’Habitat Sain a interrogé 14 000 personnes dans 14 pays européens, dont la France.
L'un des principaux enseignements du Baromètre de l’Habitat Sain est que le logement dans lequel nous vivons a un véritable rôle à jouer sur l’amélioration de la santé des Français. Un logement offrant de bonnes conditions de sommeil, un climat intérieur confortable et un éclairage naturel abondant est la clé du bien-être et de la santé. Les résultats de cette étude doivent être pris en compte à la fois par les acteurs du bâtiment et les décideurs politiques, et en même temps que les enjeux énergétiques, servir d’orientation à la rénovation du parc immobilier existant et à la construction de nouveaux bâtiments.
Cinq critères caractéristiques d’un habitat sain
D’après les 14 000 Européens sondés dans le cadre de l’étude, les critères qui amènent à se sentir bien chez soi se confondent en partie avec ceux qui ont une incidence sur la santé. Bonne qualité de sommeil, quantité d’air frais, abondance de lumière naturelle et faible taux d’humidité, figurent parmi les cinq critères caractéristiques d’un habitat sain. Des critères qui portent à la fois sur la construction des logements et sur les habitudes de vie quotidiennes.
L’étude montre que ces éléments ont une incidence directe sur la santé des occupants :
![]() | L’éclairage naturel Pour les Français, habiter un logement suffisamment baigné de lumière naturelle diminue de près de moitié le risque de manquer de vitalité. En France, la lumière naturelle a un impact plus important sur la santé que la moyenne européenne. Pour les Français qui manquent de luminosité dans leur logement, 53 % d’entre eux manquent d’énergie (vs 41 % des Européens). La proportion tombe à 19 % (vs 21 % des Européens) en cas de luminosité suffisante. |
![]() | Les conditions de sommeil Les Français dont le logement est propice à un sommeil réparateur ont 2 fois plus de chance de se sentir en bonne santé et bonne forme (idem au niveau européen). Dans la réalité, 65 % des Français (et 71 % des Européens) ne jouissent pas de conditions de sommeil optimales. Un tiers déclarent avoir eu un sommeil de très mauvaise ou d’assez mauvaise qualité au cours des quatre dernières semaines. |
![]() | La température intérieure Les Français qui vivent dans un logement froid présentent un risque d’infections rhino-pharyngées 3 fois plus important. Au niveau européen, ce risque est multiplié par 2. En parallèle, 60 % des Français (et 78 % des Européens) ont ponctuellement souffert du froid à l’intérieur de leur logement au cours de l’hiver dernier. 16 % (et 15 % des Européens) déclarent en souffrir de manière chronique ou permanente. |
![]() | L’aération Les Français qui aèrent leur logement deux à quatre fois par jour sont 2 fois moins exposés au risque de souffrir de fatigue que ceux qui n’aèrent jamais leur logement (idem au niveau européen). Les résultats du Baromètre montrent que 68 % des Français (et 59 % des Européens) n’aèrent pas leur logement au moins deux fois par jour. |
![]() | Le taux d’humidité Les Français dont le logement a de la moisissure présentent un risque 2 fois plus élevé de souffrir de sécheresse ou d’irritation de la gorge (idem au niveau européen). Parmi les Français qui ont de la moisissure dans leur logement, 49 % déclarent souffrir de sécheresse ou d’irritation de la gorge (bien en dessous de la moyenne européenne qui est de 60 %). |