Morangis,
26
Septembre
2018
|
12:59
Europe/Amsterdam

Baromètre de l'Habitat Sain 2018

Les zones périurbaines en Europe, un maillon clé dans la lutte contre les problèmes sanitaires liés à la vétusté du parc immobilier.

Résumé

· Depuis les années 1960, le dynamisme démographique des zones périurbaines en Europe a été beaucoup plus fort que celui des centres-villes, avec une croissance supérieure de 54 %.

· 2/3 de ce parc résidentiel européen, composé à 62 % de logements individuels, a plus de 40 ans : or cet habitat individuel vieillissant pose des problèmes de santé et montre un besoin réel de rénovation.

Le Groupe VELUX dévoile aujourd’hui l’édition 2018 du Baromètre de l’Habitat Sain, à l’occasion d’un événement qui réunit à Bruxelles experts scientifiques, représentants du secteur de la construction, architectes et responsables politiques.

4e édition de cette étude pan-européenne, dressant un état des lieux de l’habitat européen et des effets du logement sur la santé de ses occupants, le Baromètre 2018 jette un éclairage cru sur une réalité particulièrement prégnante dans les zones périurbaines des villes d’Europe.

Périurbanisation et habitat insalubre

Si l’urbanisation est un phénomène bien connu, on sait moins que ce sont surtout les zones périurbaines qui en Europe enregistrent la plus forte croissance, supérieure de 54 % à celle des villes entre 1961 et les années 2010.

L’habitat pavillonnaire reste un idéal pour de nombreux Européens, qui recherchent hors des villes un immobilier meilleur marché, de l’espace et une qualité de vie. Cet habitat en maison individuelle représente 62 % du parc résidentiel de ces zones intermédiaires.

Or une bonne partie de ce parc est devenue vétuste, voire insalubre. La part de logements construits avant 1945 est de 22,69 % dans l’Union européenne, la part de logements construits entre 1945 et 1979 s’élève à 42,17 %. Au total, les trois quarts des bâtiments européens ont un piètre bilan énergétique : le parc immobilier représente à lui seul 40 % de la consommation d’énergie en Europe et plus du tiers de ses émissions de CO2.

L’étude publiée cette année montre qu’il y a une bataille importante à mener dans les périphéries pour assainir le parc immobilier. Nous devons tous nous mobiliser sur la question de l’habitat pour pouvoir tenir les engagements pris en 2016 dans l’Accord de Paris sur le Climat. L’effort ne peut pas être unilatéral : politiques, professionnels et particuliers ont tous un rôle à jouer. Depuis la première parution de ce rapport en 2015, l’ambition du Baromètre VELUX de l’Habitat Sain a été de nouer des partenariats avec des acteurs reconnus du monde de la recherche, pour agréger les connaissances et les données préalables à une prise de décision éclairée à tous les niveaux.
David Briggs, CEO du Groupe VELUX

Vétusté du parc de logements et enjeux sanitaires

Les logements les plus accessibles en Europe restent majoritairement ceux construits avant 1979. Or, l’ancienneté du parc de logement ainsi que son faible taux de rénovation (1 à 2 % par an) génèrent des problèmes de santé liés à 4 facteurs principaux : l’humidité, le manque de luminosité, l’excès de chaleur en été et le manque de chauffage en hiver dans les habitations individuelles. En conséquence, la probabilité que leurs occupants contractent des problèmes de santé est sensiblement plus grande. Les personnes vivant dans des logements insuffisamment chauffés ou humides sont ainsi deux fois plus nombreuses à se déclarer en mauvaise santé.

Le manque d’isolation des logements en hiver, en particulier pour les logements individuels davantage exposés aux conditions extérieures que l’habitat collectif, apparaît être une problématique majeure.

La lumière est également une caractéristique du logement ayant un impact important sur la santé : en moyenne dans l’UE, la probabilité de signaler un problème de santé est 1,6 fois plus élevée en logement individuel souffrant d’un manque de lumière.

La rénovation : un investissement judicieux pour la collectivité

Les recherches conduites dans le cadre du Baromètre de l’habitat sain 2018 montrent qu’en matière d’insalubrité, c’est l’habitat lui-même qui est cause de maladie et non la situation économique de l’occupant. La rénovation est la clé d’améliorations majeures sur le plan sanitaire, économique, énergétique et écologique. D’où la nécessité de diffuser ce savoir auprès des propriétaires, des acteurs professionnels et des décideurs publics, pour éclairer leurs décisions et leur permettre de définir des politiques efficaces qui encouragent la nécessaire rénovation d’un parc immobilier vétuste, pour le bien-être individuel et collectif.

On situe autour de 295 milliards d’euros le montant qu’il faudrait débourser pour mettre aux normes le parc de logements en Europe ; un chiffre à mettre en perspective avec les 194 milliards d’euros qui, selon les estimations*, sont dépensés chaque année par les pays de l’UE pour soigner les conséquences du mal-logement.

  • Etude Eurofound (European Foundation for the Improvement of Living and Woling Conditions), « Inadequate housing in Europe », 2016.

N’oublions pas le bureau, dans l’intérêt de tous !

Hors de chez eux, c’est au bureau qu’un grand nombre d’Européens passent le plus clair de leur temps. Pour la première fois, cette nouvelle édition du Baromètre de l’Habitat Sain s’intéresse également à l’environnement de travail qu’offre le parc européen de bureaux. Dans la mesure où le personnel d’une entreprise représente 90 % de ses coûts d’exploitation, et où l’on obtient des gains de productivité et de bien-être importants en lui offrant un cadre de travail plus sain, le rapport démontre l’intérêt indéniable qu’ont les entreprises à investir dans leur parc immobilier. D’autant qu’une étude mondiale récente* révélait qu’un candidat à l’embauche sur trois déclarait tenir compte du cadre de travail proposé par l’entreprise comme critère de décision. Elle montrait aussi que la lumière naturelle est l’élément le plus recherché sur le lieu de travail.

  • HUMAN SPACES: The Global Impact of Biophilic Design in the Workplace, 2015 : www.humanspaces.com

Un travail de recherche salué par la Commission européenne

Ces quelques données ne sont qu’un aperçu de l’ensemble des conclusions du Baromètre de l’Habitat Sain publié cette année, qui propose aussi des pistes pour que décideurs politiques, professionnels et particuliers concourent à l’assainissement de l’habitat et des bureaux en Europe, un chantier qui sera absolument vital pour réaliser les objectifs de développement durable de l’ONU et tenir les engagements pris lors de l’Accord de Paris sur le Climat en 2016.

Je salue cette nouvelle édition du Baromètre de l’Habitat Sain. Il est essentiel de disposer de données étayées, fiables et comparables pour éclairer nos décisions. C’est la seule voie pour faire face au défi du logement et tenir nos engagements énergétiques et climatiques. N’oublions jamais que la transition énergétique commence à la maison !
Maroš Šefčovič, Vice-Président de la Commission européenne

Le Baromètre de l’Habitat Sain 2018 comprend de nouvelles analyses de la base de données Eurostat de l’UE menées par Ecofys, du groupe Navigant, ainsi que de nouvelles études de Fraunhofer IBP, complétées par des données déjà publiées.

Baromètre de l’Habitat Sain 2018 - Focus sur les résultats France (versus moyenne européenne)

  • La part de logements construits avant 1945 est de 26,72 % en France (22,69 % en UE), la part de logements construits entre 1945 et 1979 s’élève à 33,7 % en France (42,17 % en UE).
  • La France a la 9e plus forte croissance en Europe de sa population périurbaine sur la période 1961 et 2011, avec 55,2 % (46,9 % en UE).
  • En France, 66,6 % des logements en zone périurbaine sont des logements individuels, notamment de type pavillonnaire (62 % en UE).
  • La part de propriétaires en France est de 65 % au global, mais ce taux monte à 82 % sur le seul parc des logements individuels (84 % en UE).
  • En 2016, 40,9 % de la population française travaillait dans des bureaux (36,6 % en UE).

 

A propos de VELUX

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